Les Québécois vulnérables au risque de contracter la malaria dans le Sud


Selon un récent sondage, bon nombre de Québécois prendraient des risques pour leur santé en s'évadant vers des destinations de voyage populaires.


MONTRÉAL, le 17 janv. 2012 /CNW Telbec/ - Plages de sable blanc ou neige mouillée?
Belles journées ensoleillées ou longues nuits sombres et froides? Pour échapper aux
rigueurs de l'hiver québécois, il n'est pas étonnant que de nombreux Québécois se laissent
attirer par les destinations soleil. Malheureusement, selon un récent sondage d'opinion,
bon nombre de résidents du Québec ne prendraient pas toutes les précautions appropriées
et s'exposeraient au risque de contracter de graves maladies des voyageurs, dont la
malaria.

La malaria est une maladie grave, parfois mortelle, qui se transmet par la piqûre d'un
moustique infecté. Il est bien connu que la malaria est répandue dans des pays exotiques
d'Afrique et d'Amérique du Sud, mais les voyageurs devraient savoir qu'elle sévit aussi
dans d'autres parties du monde, dont certaines destinations de vacances populaires dans le
Sud1.

 D'après un récent sondage, moins de la moitié (41 %) des Québécois savent que
des épidémies de malaria se produisent maintenant dans des pays du Sud qui sont des
destinations de voyage populaires2; en conséquence, ils sont peut-être moins enclins à
prendre des mesures de prévention. Près des deux-tiers (59 %) des Québécois ayant
répondu au sondage prennent rarement ou ne prennent jamais le temps de consulter leur
médecin ou une clinique de santé voyage avant de partir en vacances dans le Sud3.

Cette statistique est particulièrement inquiétante compte tenu du fait que les Québécois sont  extrêmement friands de voyages, surtout pendant les mois d'hiver4. En 2009, les vacanciers québécois ont fait 1,5 million de voyages ailleurs qu'aux États-Unis5.

« Les Québécois adorent se rendre dans le Sud pour profiter du soleil et de la chaleur,
mais ils doivent se rendre compte que voyager pose des risques pour la santé et qu'ils
pourraient être exposés à des maladies graves comme la malaria », explique la docteure
Dominique Tessier, directrice médicale de la Clinique santé voyage du Quartier Latin, à
Montréal, et conseillère médicale à l'Hôpital St-Luc. « Il n'y a rien de pire que de
planifier des vacances agréables pour ensuite apprendre qu'on a contracté une maladie
grave qui aurait pu être prévenue. Les voyageurs devraient consulter leur médecin pour
savoir si la malaria présente un risque dans la destination de leur choix et pour discuter de
ce qu'ils peuvent faire pour se protéger. »

Autres résultats du sondage :
Seulement 13 % des Québécois interrogés consultent toujours leur médecin ou une
clinique de santé voyage avant de partir en vacances dans le Sud6.
Parmi les Québécois interrogés, 40 % ignoraient que la malaria peut être transmise par la
piqûre d'un moustique7. Plus d'un répondant sur cinq (22 %) croient à tort qu'ils peuvent contracter la malaria en ingérant de l'eau ou des aliments contaminés8.

À propos de la malaria 
La malaria est une maladie grave, parfois mortelle, causée par le parasite Plasmodium9.
La malaria se transmet le plus souvent par la piqûre d'un moustique infecté, plus
précisément l'anophèle femelle qui pique seulement du crépuscule à l'aube10.

Les symptômes caractéristiques de la malaria comprennent la fièvre, les maux de tête, les
frissons, la fatigue, les douleurs musculaires et les vomissements. Dans la plupart des cas,
les symptômes se manifestent de 10 jours à 4 semaines après l'infection, bien qu'il soit
possible de tomber malade à peine 7 jours après l'infection ou jusqu'à 1 an plus tard11. La
malaria peut entraîner des complications graves et même la mort12.

D'après l'Organisation mondiale de la santé, en 2009, 225 millions de cas de malaria ont
été répertoriés dans le monde et le nombre estimatif de décès attribuables à cette maladie
s'élevait à 781 00013.

 La malaria est un problème à l'échelle mondiale; elle est endémique dans de grandes parties de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud et dans certaines régions en République dominicaine, au Mexique, en Haïti, en Afrique, en Asie (y compris l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient), en Europe de l'Est
et dans le Pacifique Sud14. Puisqu'elles sont exposées à la malaria depuis des centaines
d'années, les populations locales ont développé une résistance partielle à cette maladie;
par contre, les voyageurs sont beaucoup plus vulnérables15.

Conseils santé pour aider à éviter la malaria en voyage 
Consultez votre médecin ou une clinique de santé voyage pour savoir si la malaria
présente un risque dans la destination de votre choix et apprendre, si nécessaire, ce que
vous pouvez faire pour vous protéger contre cette maladie.

Portez une chemise à manches longues et des pantalons de couleur pâle et essayez de
rester à l'intérieur pendant la période où les moustiques sont le plus actifs, soit entre le
crépuscule et l'aube.

Appliquez un insectifuge qui contient du DEET sur la peau exposée.
Dans les régions à haut risque, les moustiquaires pour les fenêtres et le lit assurent une
protection supplémentaire.

L'Agence de la santé publique du Canada recommande aux Canadiens de consulter un
médecin spécialisé en médecine des voyages au moins 6 à 8 semaines avant de se rendre
dans une région impaludée afin de discuter du besoin de suivre un traitement préventif
contre la malaria16.
Par contre, il y a des médicaments que vous pouvez commencer à prendre seulement quelques jours avant votre départ : il n'est donc jamais trop tard pour se protéger.

Méthodologie du sondage
Du 7 au 9 novembre 2011, la firme Léger Marketing a interrogé 1002 résidents
francophones et anglophones du Québec âgés de 18 ans et plus afin de déterminer leur
perception des risques de contracter la malaria. Ce sondage a été rendu possible grâce à
une subvention de GlaxoSmithKline Inc. En comparaison, un échantillon aléatoire de la
même taille aurait une marge d'erreur de ± 3,10 %, 19 fois sur 20.
Source : Tourisme Plus